Les techniques d’élevage sont très variées : A plat, sur des radeaux flottants, en eaux profondes, en poches grillagées sur tables, sur filière ou sur cordes suspendues à des tables…
Elles vont dépendre du milieu, des traditions et du savoir-faire de l’ostréiculteur. Cependant, dans pratiquement tous les cas, la culture de l’huître passe par 4 stades.
La culture dans notre établissement
Le captage va consister à poser des collecteurs juste avant la fixation des larves. Cette pose des collecteurs se fait généralement lors de la deuxième grande marée du mois de juillet.
Les conditions environnementales peuvent modifier cette date.
Là aussi, les types de collecteurs ne manquent pas (pieux d’ardoise, lamelles d’ardoise, tuiles romaines, coquilles d’huître ou de coquille Saint-Jacques, cadres en fer, tubes ou coupelles plastique,…).
Dans notre établissement, nous utilisons des cadres en fer et des tubes plastiques.
Ces collecteurs sont posés à Fouras, à Fromentine ou sur l’île de Noirmoutier où ils vont rester pendant 10 mois.
Le naissain est décollé des collecteurs et sont mis dans des poches à petites mailles. Les huîtres sont remises en mer à Bouin.
Les plus petites sont éliminées et les plus grosses remises en mer à Bouin dans des poches de mailles plus grandes pour faciliter la circulation de l’eau.
Vers 30 mois, les huîtres sont triées à nouveau et mises en poches grillagées de grandes mailles sur l’île de Noirmoutier.
L’huître va alors atteindre sa taille marchande.
Dans la claire, des échanges existent entre le fond argileux et l’eau, permettant un développement riche en phytoplancton. Dans ce milieu riche et abrité, les huîtres vont engraisser et leur goût s’affiner.
La densité des huîtres dans la claire et le temps de séjour varie selon la qualité à obtenir.
Elles vont séjourner 2 mois à une densité de 10 huîtres par mètre carré pour les « fines de claires » et 6 mois à une densité de 5 huîtres par mètre carré pour les « spéciales de claires ».
C’est dans les claires que les huîtres peuvent obtenir la coloration bleu-verte de leurs branchies. Cette coloration est due à la « marenine », un pigment bleu libéré par une micro algue, Haslea ostrearia, se développant sur le fond des claires ensoleillées.